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Aperçu historique

Rosh Pina – La ‘Mère des Moshavot’ (villages) de Galilée
Historique

Le village de Rosh Pina est bâti sur le flanc du Mont Canaan, au faîte d’une petite colline ronde et à proximité du torrent de Rosh Pina. Ce torrent est alimenté par trois sources d’eau à fort débit pendant les mois d’hiver. Au bord du torrent poussent des oliviers antiques, des amandiers, des figuiers et des framboisiers. Le torrent de Rosh Pina est une réserve naturelle unique en son genre, au calme pastoral. En amont, à une heure de marche sur une ancienne piste, se trouve la capitale de la Galilée – la ville de Safed.

Safed, une des quatre villes saintes pour les Juifs, abritait autrefois une grande communauté juive ashkénaze et sépharade qui habitait la ville depuis des générations.

Au cours de la deuxième moitié du 19ème siècle, les Juifs de Safed ont voulu gagner leur vie en labourant la terre plutôt que de dépendre des dons des Juifs de diaspora.

Les Juifs de Safed connaissaient bien le village arabe de Jauna, au bord du torrent de Rosh Pina. En 1840, suite à la Légende des crimes rituels de Damas, plusieurs familles juives s’étant enfuit de la capitale syrienne trouvèrent refuge à Jauna et vécurent parmi les Arabes du village.
En 1875, leur rêve se réalisa et plusieurs familles de Safed achetèrent des terrains à Jauna. Trois ans plus tard, les familles vinrent s’établir au côté des Arabes du village et se convertir à l’agriculture. Le nouveau village s’appela Gei-Oni.

Mais ils ne tinrent pas le coup dans ces nouvelles conditions, et, à leur grand regret, ils durent repartir pour Safed. Seules deux familles restèrent sur place et vivent encore à Rosh Pina de nos jours.

Le vœu de rédemption et de colonisation du pays attisait à l’époque les cœurs et les esprits des Juifs d’Europe de l’Est. En 1882, quelques familles de la ville de Moineşti en Roumanie vinrent s’établir sur place après y avoir envoyé des émissaires, David Shuv et David Bukchester. Après avoir longuement erré à travers le pays, les émissaires furent émus par le village de Jauna et décidèrent d’en faire leur choix, en raison de ses eaux abondantes, de son bon air et des paysages de rêve des environs. Le village de Rosh Pina fut donc fondé ici. Son nom évoque le verset du Psaume 118 :22 : « La pierre qu’ont dédaignée les architectes, elle est devenue la plus précieuse des pierres d’angle » (Rosh Pina = pierre d’angle).
La fondation est commémorée à la date du premier labourage des terres, le 12 décembre 1882 (2 Tevet 5643 selon le calendrier hébraïque).

Malgré les difficultés créées par les autorités ottomanes et le bakchich exigé pour pouvoir construire leurs maisons, les colons parvinrent à construire la Rue Supérieure, l’actuel site restauré de l’ancien village de Rosh Pina. Lorsque l’agriculture ne leur permit plus de gagner leur pain, ils survécurent en mettant leurs terres et leurs maisons à gage. Les souffrances étant grandes, des émissaires partirent chercher de l’aide. Le seul philanthrope qui accepta d’aider le village fut le Baron Edmond de Rothschild de Paris. Rosh Pina fut le premier village à obtenir l’aide du Baron de Rothschild ; quelques années plus tard il devint le centre administratif des tous les villages agricoles de Basse-Galilée qui furent construits par la suite.

C’est dans ce cadre que l’administration du Baron investit dans les établissements publics de Roch Pina. A la demande des habitants, le premier établissement construit fut la synagogue. La synagogue de style ashkénaze, aux bancs de bois, avec estrade et arche de la Torah sculptée dans le bois par la main de l’artiste (Weinberg), est recouverte d’un dôme de bois conçu par un des premiers habitants des lieux, Motl Katz. A ses côtés, le Baron construisit la maison de l’instituteur, celle du médecin et deux bureaux d’administration.

Les rues de Rosh Pina sont couvertes de galets et passent entre des maisons vieilles de plus de cent ans, auprès desquelles sont plantés d’immenses arbres qui portent le souvenir d’antan.

Le promeneur à Rosh Pina sera transporté par la sensation de discrétion et d’intégrité des lieux, par son ambiance enchanteresse, à la fois étrangère et authentique.

Les coins discrets de Rosh Pina, son wadi et ses amandiers en fleurs sont exaltants et remplissent le cœur d’un sentiment de tendresse sauvage et chaleureuse.

Un de ces coins de calme et de sérénité est ‘Pina BaLev’ d’Aviv et Koby, dans le village ancien de Rosh Pina, qui conserve et restaure une des maisons construite par le Baron de Rothschild à l’époque où il était le patron du village. Ces maisons, contrairement aux premières maisons pauvres et encombrées, étaient planifiées par les meilleurs architectes et ingénieurs de l’époque. Sur le flanc de la colline où se trouve la Rue Supérieure, de vastes maisons de 4 pièces furent construites dans des cours fermées autour desquelles se trouvaient les bâtiments de la ferme. Chacune des cours étaient enceinte d’une épaisse muraille de protection. Au Nord de la muraille s’étendaient les potagers, et, plus loin, le vignoble des agriculteurs de Rosh Pina. Rosh Pina était spécialisée dans la culture de la vigne à vin et la production de raisins secs, l’élevage du ver à soie et de troupeaux de bétail.
Une cave à vins fut implantée dans le village ainsi qu’une usine de soie et une école rurale où l’on enseignait en hébreu. En 1900, le Baron de Rothschild céda l’administration des colonies à l’Association pour la Colonisation Juive, qui, plus tard, devint l’Association pour la Colonisation Juive de Palestine. Ce n’est que sous le Mandat britannique que les agriculteurs purent rembourser leur dette, reprendre leurs terres et entrer dans une ère d’indépendance financière et économique. Ils continuèrent la culture de vergers, et, en particulier, celle des oliviers et des arbres à feuilles caduques. Par ailleurs, en raison du caractère unique du village et de son emplacement géographique particulier, le tourisme et l’hôtellerie s’y développèrent et Rosh Pina est aujourd’hui la capitale touristique de la Galilée.